L'agrainage

L'agrainage dissuasif joue un rôle important dans la prévention des dégâts de grand gibier. Il doit être encadré dans chaque département à travers le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique.

Dans les Hautes-Pyrénées les dispositions relatives à l'agrainage fixées par le SDGC  sont les suivantes :

Quand agrainer ?

Est autorisé l'agrainage lors de périodes sensibles :

Pour la protection des cultures (Pays 1, 2 et 3 du 15 Mars à fin Août), (Pays 4 et 5 de début Avril à fin Septembre). Toutefois, en ce qui concerne les prairies, et en l'absence d'étude sur le sujet, l'agrainage est considéré comme un outil de fixation des animaux loin des cultures.Pour les animaux, dans la mesure où les conditions atmosphériques sont susceptibles de provoquer durablement un manque de ressource alimentaire (dans les Pays 1-2-3), l'agrainage peut intervenir, dès la prise par le Préfet d'un arrêté préfectoral interdisant la chasse (pour des raisons de conditions atmosphériques exceptionnelles) et 15 jours après cette période. Dans les Pays 4 et 5 du début Février à fin Mars.

Comment distribuer le grain ?

Préalable :

Tous les animaux quel que soit leur rang hiérarchique dans le groupe, doivent pouvoir avoir accès à l'apport de nourriture.Eviter les concentrations d'animaux susceptibles de créer, par promiscuité, la transmission de pathologies.

Pour ces raisons, nous devrons privilégier la distribution en traînée sur l'ensemble d'un massif en évitant les zones situées à moins de 200 mètres des lisières (dans tous les pays). Toutefois, la voirie forestière n'étant pas présente ou accessible toute l'année dans les Pays 4 et 5, il sera possible de mettre en place, si aucune autre solution alternative n'existe, un réseau de postes d'agrainage fixe en respectant toutefois les dates définies précédemment.

Quelle quantité doit-on distribuer ?

Durant les périodes de sensibilité, il faut distribuer de quoi nourrir les animaux pour éviter qu'ils ne se déplacent à la recherche d'un complément alimentaire et donc être susceptibles de créer des dégâts ou de provoquer une dépense d'énergie inutile en fonction des situations déjà exposées.

Dans le cas d'agrainage en traînée, on épandra le maïs sur une largeur de 5 à 10 m à raison de 10 à 20 Kg pour 500 ou 600 m. On réalisera autant de bandes de 600 m qu'il sera nécessaire pour distribuer de 1 à 1,5 kg de maïs grain par jour et par sanglier de plus de 10 kg.

Dans le cas où il n'est pas possible de procéder à des agrainages en traînée (voir situation exposée plus haut), il faudra prévoir au minimum un agrainoir par compagnie (pour limiter la concurrence) en veillant à ce que la quantité distribuée corresponde à celle évoquée dans la méthode en traînée.

Avec quoi agrainer ?

Le sanglier consomme toutes sortes d'aliments, selon une échelle de préférence déjà étudiée. Le maïs et les pois, sans avoir l'appétence des fruits forestiers et du maïs laiteux, se situent parmi les aliments (dans la mesure où ils sont en quantité suffisante) qu'il affectionne. Toutefois, cela n'exclut pas l'utilisation d'autres céréales telles que l'orge, le blé ou le triticale, bien que leur conservation à la surface du sol soit moins performante que le maïs. En aucun cas, il ne devra être associé aux graines précédemment citées un quelconque complément, soit carné (risque d'apparition de pathologie et mauvaise conservation), soit d'ajout de vermifuge ou autre produit médicamenteux susceptible de réduire la rusticité des sangliers.

Si vous souhaitez pratiquer l'agrainage vous devez avant chaque campagne, retourner la convention d'agrainage signée. Pour plus de renseignements, n'hésitez pas à contacter votre Fédération.